Reçu le 6 février 2012 :
Mesdames Messieurs,
Félicitations pour ce travail de résistance et d’information.
Depuis quelques semaines les premiers frémissements se sont transformés en grondements. Espérons qu’encore plus de citoyens se feront entendre et que le vent de la future non réélection de nos premiers administrés les fera s’opposer à 100% au projet. Comptez sur mon soutien.
Ci dessous vous trouverez une question posée in extremis sur le site du CNDP.
Une question posée de nombreuses fois mais qui sous cette forme devrait « donner du fil à retordre » aux communiquants d’EDF pour la réponse. Mais comme on le sait tous maintenant ils ont réponse à tout.
« Voici une question cruciale, économiquement, environnementalement, socialement et politiquement à laquelle je pense EDF ne pourra donner une réponse claire et précise mais j’aimerai quand même lire ses arguments … C’est donc une question pour chacun d’entre nous , pour chaque citoyen local, chaque représentant politique de ces citoyens et chaque acteur économique de notre beau pays landais. Sur notre côte du sud des landes qui doit sa notoriété, sa vie et son organisation économique au tourisme (cela se chiffre en MILLIARDS d’euros sur le temps total du projet d’EDF) et qui jouera de plus en plus son avenir uniquement sur la vision d’une côte dite naturelle et préservée (une des dernières sauvages); expliquez nous comment sur le web si le projet se met en place, vous empêcherez les internautes de tomber, au hasard de leurs recherches pour leur prochaines vacances (si ce sont des français) ou leur prochain grand voyage (si ce sont des étrangers), sur des informations, des photos, des chiffre inquiétants etc concernant le rejet de saumure dans notre bel océan nature (à 1,5 km du bord de plage où ils voudraient faire se baigner leurs enfants) ou sur l’usine type seveso 2 pour les touristes verts que le pays landais intérieur et les forêts attirent.
Vous pouvez nous répondre que grâce au sel et à votre projet vous ferez des piscines à vague ou de la thalasso qui attireront de nouveaux touristes (voir débats publics). Mais rien ne pourra empêcher tous les gens attirés par autre chose (immédiatement après avoir lu un entrefilet informatif ou aperçu une page sur un moteur de recherche faisant juste mention de ce projet ou du genre de rejets ou d’usine sur le lieu potentiel de leurs futures vacances) de passer leur chemin et de cliquer très vite sur une autre destination … C’est facile et c’est ce que je ferai (je l’ai déjà fait), c’est ce que tout le monde ferai et c’est ce qui arrivera. Internet à ceci de terrible c’est qu’il sait tout, dit tout, retient tout et n’oublie rien et ce de manière permanente et durable. Aucune de ces personnes ne prendra le temps de lire des dossiers, des argumentaires comme quoi il n’y a aucun danger, aucune nocivité, comme quoi tout est sous contrôle; NON ; la première impression sera la bonne et l’unique et elle sera désastreuse pour notre région (j’invite les Pyrénnées Atlantiques et la Gironde à se questionner aussi sur ces conséquences inéluctables; quoi qu’en diront nos amis d’EDF)
Alors mesdames messieurs d’Edf je réitère ma question et j’aimerai une réponse de spécialiste, de vrais spécialistes (et non des réponses de communiquants avec leur discours bien rôdé et consensuel) qui pourront nous dire comment ils seront capables de contrecarrer la dispersionde cette information sur internet et par conséquent le mouvement inéluctable de fuite de la région.
Expliquez nous, à nos élus (attention à vos choix chers élus; gâcher un potentiel touristique tel que le notre pour des retombées de 7 millions d’euro: chiffre EDF) et à nos acteurs économiques locaux dépendant essentiellement du tourisme comment vous allez endiguer ce phénomène inévitable d’évitement de la région si vous lancez votre projet.Internet est le présent et l’avenir de la réservation touristique (tout acteur dans le tourisme le sait) et le moyen le plus aisé de choisir sa future destination : l’internaute se fait une idée de ce qu’il voit sur la toile en moins de 10 secondes et ensuite il « zappe » si quelque chose ne lui plaît pas. Une photo ou quoi que ce soit qui mentionne ce projet (même si on pense qu’il n’est pas un danger pour l’environnement, ce qui est loin d’être le cas pour l’instant, c’est le même problème car le mal est très vite fait et irrémédiable sur internet) et c’est notre économie locale qui perdra touriste après touriste (une baisse de quelques pour cent suffit à faire perdre des centaines de millions d’euros quand on cumule les effets directs et indirects de la fuite des touristes).
Bref, répondez à ce fait avéré (par l’économie touristique) de manière valable et on reparlera alors du projet ? »
A l’heure la réponse est « en cours de traitement » ….
Mr. Groux - Hinx le 6 février 2012
Selon notre expérience la réponse la plus probable de Mr. Bellec :
« Ensuite, le projet entrainera des retombées positives sur l’activité économique de la région :
- la phase de construction générera plusieurs centaines d’emplois pendant environ 5 ans.
- environ 25 emplois seraient directement liés à l’exploitation du stockage. - l’activité du site amènera l’équivalent de 20 à 30 emplois indirects (maintenance, sous-traitance, hôtellerie, restauration…) en temps plein.
- la valorisation de l’eau de mer et de la saumure pourrait déboucher sur une activité supplémentaire (balnéothérapie, bassin à vagues, aquaculture, etc.), génératrice d’emplois.
- un tel investissement aura des retombées fiscales sur le territoire que l’on peut estimer à 6/7 millions d’euros. »
Selon cette réponse, outre les conséquences désastreuses, il ne nous restera que des tonnes de sel ???