ALTERNATIVES-SUD-LANDES

La question s’est posée à nous de cette manière, l’énergie du collectif est-elle renouvelable ? Entendez l’énergie du petit noyau qui a collecté et entretenu la parole citoyenne pendant la campagne « Salins des Landes ».

L’énergie citoyenne, elle, est en marche, et la population landaise a prouvé lors de cet épisode fâcheux qu’elle était résolue à défendre son patrimoine, son territoire, son environnement contre l’appétit destructeur des multinationales et du pouvoir qui les soutiennent.

Que chacun prenne acte. Nous ne sacrifierons plus la moindre parcelle de notre littoral à de nébuleux intérêts supérieurs ni au caprice de quelques uns.

Les sceptiques, les grincheux, les tenants de la politique de « papa » où les élus prenaient seuls les décisions tout en maintenant la population dans la plus stricte ignorance de l’avenir de leur territoire en sont pour leur frais.

La réalité s’impose à qui ne voudrait pas la voir. EDF, après avoir aplati dans le camp de l’arrogance et du parternalisme, transforme en beauté entre les barres du mensonge. S’il est vrai, comme l’on souligné depuis longtemps les experts, que le dôme de sel de Pouillon est impropre à recevoir des cavités, il est certain que la raison essentielle de l’arrêt brutal du projet est l’hostitlité de la population.
A charge au dossier, la lettre croquignolesque reçue ce jour de notre ministre de l’écologie en réponse à notre courrier du mois de juin 2012 dans lequel nous lui demandions une prise de position sur le sujet.

Qui osera encore dire que la mobilisation citoyenne n’a pas été le facteur décisif de l’abandon du projet EDF ? Atau qu’es e qu’es atau.
On ne peut et ne pourra implanter sur un territoire un projet industriel susceptible de modifier son équilibre et son entité écologique et économique sans l’approbation de sa population.

Pour clore cet épisode, nous laissons simplement la parole à Jean-Pierre Pénicaut, président de France Libertés Landes, qu’il serait malvenu de taxer de naïveté politique.

Et après ?

Notre mission a toujours été d’informer, de relayer, de faire émerger une parole citoyenne intelligible sur des problèmes actuels, dans le souci permanent que les citoyens puissent s’approprier et gouverner les mutations de leur territoire.
Demain, l’état, relayé par les régions et les associations, organisera des débats, des concertations relatifs à la transition énergétique. Les collectivités, les opérateurs, les entrepreneurs, les associations et les citoyens seront invités à s’exprimer.

Notre rôle, comme ce fut le cas dans le passé sera encore et toujours de relayer l’information tout en permettant un autre regard, un autre point de vue sur des questions aussi essentielles. Notre vocation n’est donc pas d’être le relais des initiatives de l’état mais de nous saisir des opportunités de dialogue pour faire naître une vraie posture citoyenne sur notre petit territoire.
Dans un souci de véritable démocratie participative, il ne s’agit pas de noyer des avis dans le flot et la cacophonie des sondages et des enquêtes d’opinion, mais bien de proposer à nos élus de proximité une parole citoyenne concrète afin qu’ils puissent à terme se saisir de cette volonté.

Le collectif citoyen stockage-gaz-landes devient donc :
le collectif citoyen alternatives-sud-landes « pour un autre regard sur notre territoire »

Nous tenons à nouveau à remercier les associations, les élus et tous ceux qui ont contribué dans un bel élan de solidarité non pas seulement à faire échouer le projet EDF mais à protéger notre territoire de dégradations et de pollutions irrémédiables…. Et à nous excuser auprès de ceux qui attendaient la manif de joie et la petite fête promise; nous avons eu des scrupules à entasser des mots sur des mots pour un projet enterré et préférons canaliser notre énergie sur des projets d’avenir.

Le collectif, c’est nous… tous !

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