2ème réponse à Monsieur Bellec d’EDF

A propos de l’interview de Monsieur Bellec dans le Sud-ouest du 26/01/12:

Une fois de plus Monsieur Bellec et EDF nous montrent qu’ils se  moquent  bien de la population landaise. Comme dans les débats publics, nous sentons qu’ ils avaient espéré pouvoir imposer leur projet à des gens simples, desintéressés et faciles à convaincre. Maintenant qu’ils peuvent voir leur méprise, M. Bellec continue à tenir le même  discours contradictoire rempli de « faits » qui n’en sont pas:

- Il parle des réponses  qui ont été données « à de nombreuses questions sur l’utilité de la sécurité», mais il faudrait plutôt parler de toutes les questions restées sans réponses et des explications  très incomplètes.

- Il continue d’essayer de convaincre les gens que les impacts sur la nature et le cadre de vie sont « minimes », mais il faudrait être aveugle pour croire cela, malgré les efforts fournis par M. Bellec et M. Richez dans leurs différents discours.

- Monsieur Bellec essaie de nous faire croire que les gens qui habitent dans des zones déjà détruites par l’industrialisation, p.ex. Dunkerque , sont heureux d’habiter dans des zones SEVESO 2, tout en ignorant qu’il y a pleins d’associations citoyennes qui s’opposent à ces projets-là et toute une population qui subit les désagréments liés aux zones sur-industrialisées.

- Il se repète en nous rappelant, une fois encore, que « EDF est une entreprise qui appartient à la collectivité, est une entreprise publique », tandis que par ailleurs il n’a de cesse, dans certains débats publics, de nous rassurer en spécifiant qu’ EDF ne dispose pas du soutien de finances publiques et qu’ils payent tout de leur propre poche!

Je cite M. Bellec ( débat de St.-Paul-les-dax) : « nos projets industriels, c’est nous-mêmes qui les finançons, EDF est une entreprise qui ne reçoit aucune subvention, aucun argent de l’Etat, on n’en a pas reçu depuis 40 ans. »

Comme tout le monde le sait, EDF fonctionne comme une entreprise privée, qui veut vendre ses produits, c’est tout!

- M. Bellec dit aussi : « S’il n’y avait pas un intérêt pour la collectivité, nous n’aurions pas les autorisations pour mettre en œuvre ce projet. »

De quelles autorisations parle-t-il? Pourquoi fait-il passer ce message, alors que lors des débats publics on ne nous parle que d’avant-projet et que les autorisations seraient à obtenir?

Au même sujet, M. Richez nous expliquait, lors du débat à Seignosse:

« ..un argument de nature juridique. Catherine Raffalli a eu l’occasion de vous expliquer brièvement le mode de demande de sollicitation et d’obtention des autorisations. Donc, nous serons amenés effectivement à solliciter un permis minier, une concession de droit minier, pour pouvoir exploiter ce genre d’ouvrage. »

- M. Bellec : « Nous ne sommes pas une multinationale installée en dehors du territoire qui vient là pour faire des profits financiers à court terme : ce n’est vraiment pas du tout la philosophie d’EDF. »

De quelle philosophie nous parle-t-il? Je souhaite rappeler que EDF a annoncé  vouloir devenir «  le plus grand électricien mondial d’ici 2020 », et que l’entreprise est déjà installé  dans de nombreux pays dans le monde.

- M. Bellec nous dit : « Je réagis toujours assez vivement face aux associations militantes, que je respecte, mais qui ont des remarques souvent excessives. »

 J’aimerais rappeler à ce monsieur,que les associations qu’ il appelle « militantes », sont souvent que des citoyens qui se sont regroupés suite à un projet qu’on essaie de leur imposer sur leur territoire. Ce qu’il appelle « excessives » dans ce contexte est simplement le refus d’accepter un projet trop coûteux, dangéreux, destructif et inutile.

- Monsieur Bellec s’étonne de « l’attachement émotionnel » des landais à leur territoire et s’efforce donc de leur faire comprendre avec une « pédagogie » qui lui semble nécéssaire mais qui est digne de l’école maternelle, que leurs inquiétudes sont infondées.

Malheureusement il n’a pas compris que la population landaise est tout à fait capable de s’ informer sur des projets d’une telle ampleur pour en determiner  les vrais impacts et dévoiler la face caché du projet d’ EDF.

Michaela Neuhaus – Messanges le 2 février 2012

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