« Après le 18 juin, nous serons plus agressifs » a titré le Sud-Ouest le 29/05/2012 l’article de Fabien Rabate :
« Surfrider Foundation, opposée au projet d’EDF de stockage de gaz, se mobilise.
Jeudi soir, l’antenne locale de Surfrider Foundation a organisé une conférence au Trinquet de Soorts pour faire le point sur la mobilisation contre le projet d’EDF de stocker du gaz dans des cavités salines naturelles sous les communes autour de Pouillon (site industriel Seveso 2). Rappelons que cette opération nécessiterait la création d’une double canalisation de 40 kilomètres de long, reliant l’océan au site de stockage. Pendant dix ans, l’eau de mer serait puisée, envoyée sur le site, puis les résidus seraient rejetés dans l’océan (une saumure), avec un débit de 860 mètres carrés [metre cube ! - le webmaster] par heure, soit 5 160 tonnes par jour pendant toute une décennie. Autant dire que les effets sur l’écosystème marin peuvent être désastreux. « Danger pour la faune, rejets polluants, atteinte à la dune, passage des canalisations sur des terrains protégés, risque d’effondrement des cavités, etc. ». Les conséquences ont été énoncées par Martine Albertin, représentante de Surfrider sur la Côte sud des Landes, en guise de préambule. À ses côtés, étaient présents Didier Tousis, du collectif citoyens stockage-gaz-landes et Raphaël Jun, écologiste indépendant.
Invité, Éric Kerrouche, président de la Communauté des communes Maremne Adour Côte Sud, a rappelé la vive opposition des communes :
« Nous ne voyons pas quelles pourraient être les conséquences positives. La loi littoral est bafouée. Nous faisons des efforts en matière d’environnement et ce que propose EDF est à l’opposé de ce que les gens d’ici et les élus souhaitent. J’aimerais qu’EDF prenne la mesure du rejet du territoire sur ce projet. »
Samedi à Dax
Les intervenants ont rappelé la date fatidique du 18 juin, faisant référence à la décision du maître d’ouvrage d’EDF, de continuer ou pas cette opération. Si c’est le cas, la tension pourrait monter d’un cran, notamment dans le milieu du surf. Autre invité, Frédéric Basse, président de l’Eurosima (association fédérant l’industrie de la glisse) et cofondateur de Rip Curl Europe. « Toutes les entreprises du surf sont au courant de ce projet. Je peux vous assurer que la grande majorité y est opposée mais les décisions officielles dépendent des grands sièges, souvent basés à l’étranger. Toujours est-il que nous serons plus agressifs après le 18 juin. Nous passerons à la vitesse supérieure. »
Enfin, Patrick Lafargue, représentant des marins-pêcheurs à Capbreton (et au-delà pour l’occasion), a déclaré le soutien de la profession au collectif.
Prochaine étape, samedi 2 juin, avec une manifestation organisée par le collectif à Dax (place du Marché couvert de 9 heures à midi), sous la forme d’un stand et l’envoi d’un courrier aux élus des Conseils généraux et régionaux, qui devront se prononcer catégoriquement sur le sujet, si toutefois EDF décidait la poursuite de sa démarche le 18 juin, donc. »
l’originale trouve ici