A l’initiative de l’antenne Sud Landes de l’association Surfrider Foundation, le collectif citoyens a participé à la réunion d’information qui s’est tenue à la Salle du Trinquet à Soorts-Hossegor. Encore du monde pour venir s’informer, relayer le message, poser des questions, et témoigner de son inquiétude et de sa colère.
Martine Albertin, responsable de l’antenne, et Magali Vergnaud, chargé de programme gardiens de la côte, Surfrider Foundation Europe ont exposé l’engagement de Surfrider et commenté le résumé qu’EUROSIMA propose à l’attention des employés de la filière surf.
Nous avons bien noté la détermination de Monsieur Patrick Lafargue, président du syndicat des marins-pêcheurs de Capbreton et représentant de la filière des pêcheurs professionnels d’Aquitaine, à s’opposer catégoriquement à la réalisation du projet.
Monsieur Fred Basse, directeur d’Eurosima, association porte parole de l’industrie de la glisse, et directeur de Rip Curl, après nous avoir expliqué les difficultés qu’il existe à engager un grand groupe international qui siège à l’étranger sur ce sujet, nous a affirmé qu’Eurosima et tous les acteurs de la filière surf prendraient une position ferme en cas de poursuite du projet. Il nous a en outre rassuré sur le fait que la quasi totalité de ces acteurs est fermement opposée au projet. Le collectif a insisté cependant pour que chacun s’exprime et prenne position au plus vite, notamment auprès de la Chambre d’Industire et de Commerce des Landes car la demande d’utilité publique par EDF se fera sans aucune garantie sur les questions de pollutions, des risques industriels ou sismiques.
Raphaël Jun insiste sur cette donnée capitale qui souligne la gravité et le caractère irréversible de la décision à prendre aujourd’hui : pour commencer à stocker le gaz à Pouillon-Mimbaste il faut, préalablement, que les saumoducs, les stations de pompage et de refoulement aient été installés, c’est-à-dire que toute l’infrastructure du projet soit déjà en place. En clair, ce n’est qu’à ce moment-là, quand on injectera le gaz sous pression dans les cavités creusées dans le dôme salin que l’on saura si ça marche et que, si cela n’est pas le cas, l’on fera sur la côte et ailleurs le bilan d’une catastrophe annoncée. Mais il sera alors trop tard pour revenir en arrière.
Raphaël Jun, Dr. en Biologie et écologue indépendant, pour le collectif a ensuite repris ses exposés du forum citoyens en ce qui concerne les zones sensibles traversées par le projet et fait un rappel du travail de Monsieur Froidefond sur la dispersion de la saumure.
Nous retenons bien sûr les engagements forts pris par Monsieur Kerrouche, président de la communauté de communes Maremne Adour Côte Sud, qui nous a confirmé que le vote de la motion contre le projet n’est pas une prise de position de principe mais que les communes et la communauté s’engageront sur la voie diplomatique envers les autres élus et assemblées départementales et régionales, auprès du Groupement d’Intérêt Particulier du littoral Aquitain, et sur le terrain juridique contre EDF lorsque cela sera nécessaire. Le collectif a bien sûr salué l’initiative et assuré le président de la MACS de son soutien.
Didier Tousis termine par la lecture du dernier courrier que le collectif enverra aux élus départementaux et régionaux et donne rendez-vous à tous le samedi 02 Juin de 9h00 à 12h00 à DAX place du marché couvert, pour la « manif stand » où chacun est invité à venir donner un coup de main pour la distributuion des tracts et signature de la pétition.
Pour répondre ensemble à la seule question qui subsiste:
Les intérêts d’un grand groupe industriel privatisé passeront-ils avant ceux d’une population, d’un territoire et d’une nature dont tous clament qu’ils doivent la préserver?
Question à laquelle nous devrons, vous devrez tous répondre, tôt ou (trop) tard.