Le CRI ! 16 janvier 2012 [ part 1]
QUESTIONS INCONTOURNABLES
‘De quoi s’agit-il ?’ (Ferdinand Foch, généralissime des armées alliés, fait Maréchal de France, de Grande-Bretagne et de Pologne en 1918 il imposa son sang-froid et sa lucidité lors de l’ultime offensive de l’ennemi) :
DE MER GAZ & SALINES
à l’heure où la priorité absolue est de sauvegarder / sauver les Océans
Le rejet en mer de la saumure ne demande-t-il pas une étude fondamentale et une expérimentation responsable - impartiale et de longue durée, plusieurs générations peut-être ? afin d’éviter l’irréparable …
A / L’’EXTRACTION DU SEL GEMME
Il est notoire qu’à ce jour seule a été réalisée l’extraction à l’EAU DOUCE ou ‘lessivage des poches’.
Ne faudra-t-il pas installer une USINE DE DESALINISATION DE L’EAU DE MER dès la première station de pompage / filtration sur la côte ?
Si l’eau de mer n’était pas traitée, que sait-on à l’heure actuelle de l’interaction chimique de l’eau prélevée dans le Golfe de Gascogne chargée de divers éléments dont des métaux lourds – et non pas seulement de 35g/L de ClNa – avec le sel gemme des Salines désignées ?
Et de la composition réelle de la saumure résultante (270 g/L de ClNa estimé, mais combien de g/L d’INa , sans parler d’autres éléments chimiques variables -d’une teneur incontrôlable en continu - introduits avec l’eau mer)?
Dans quelle mesure l’expérience de stockage de gaz en salines acquise en Autriche, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas est-elle applicable en France dans les Landes de Gascogne ?
S’agissait-il de salines désaffectées ou tout bonnement épuisées ? Dans ce dernier cas le lessivage aura été simplifié par l’absence totale de saumure résultante.
Y a-t-il eu des rejets en mer par Bunnik BAM ou tel autre aux Pays-Bas ? Ce sont des sages, au moins en ce qui concerne leur attitude de respect de la mer.
B/ L’OCEAN – REJET EN MER
Quel sera l’impact à terme sur l’écosystème du golfe en premier lieu sur les populations, faune et flore et le plancton !
- Dans un rayon rapproché, moyen et distant du point de rejet (1,5 km seulement selon saumoduc) ? Un rejet au-delà du Golfe de Gascogne et peut-être au milieu de l’Atlantique n’est-il pas la prudence élémentaire à observer en la matière ?
- Le génial Jacques-Yves Cousteau est-il mort (1997) au point qu’on en oublie ses travaux ?
C/ LA MER EN COLERE : Oui.
D/ L’OCEAN , LE GULFSTREAM
LE GULFSTREAM PEUT-IL DISPARAITRE
( Wikipedia – Perturbation du Gulfstream) ?
Quelle sera l’influence sur les courants marins – et en premier lieu sur le Gulfstream qui commande le climat tempéré dont jouit la France et que le monde entier nous envie ?
Sont en jeu :
- La santé des Français (et des Portugais, Espagnols, Irlandais, Gallois, Islandais, Groenlandais etc.)
- L’industrie du tourisme sur la Côte – à moins que les chantiers et la visite commentée des usines n’attirent un supplément de ‘criquets’ ? Nos brillants ‘inventeurs’ connaissent-ils seulement les Landes, autrement que par la traversée par la Nationale 10 ?
- Et pourquoi alors ne pas s’inspirer du style des bunkers Todt (1943) que personne n’a su transformer en résidences de luxe ‘avec vue sur lamer’ et les plages? Choisir des sites similaires? Si ces usines étaient installées derrière la dune comme promis elles perdraient cet avantage capital à la revente en fin d’exploitation.
- La forêt de pins maritimes, déjà massacrée par les grands incendies (1949), les tornades locales, les tempêtes fabuleuses(1999, 2009) et les assauts de parasites
- L’industrie du bois (mais on pourra l’importer, toujours importer)
- L’industrie du thermalisme, thalassothérapie en premier
- Mais aussi la jeune industrie du surf :
les surfeurs devront-ils émigrer en Australie ‘Le dernier rivage’ (Stanley Kramer 1959) - ou s’équiper de scaphandres ?
E/ LE GAZ , LE RESEAU DE DISTRIBUTION
Comment assurer un nettoyage suffisant des poches? Si saumure résiduelle il y a va-t-il falloir, comme préconisé pour les hydrocarbures liquides par le MINISTERE DE L’ECOLOGIE, DU DEVELOPPEMENT DURABLE, DES TRASPORTS ET DU LOGEMENT/ pages Stockages souterrains/ Prévention des risques / mise à jour le 17 janvier 2011 – réaliser ‘un balancement de saumure’ ?
On pourrait, à défaut, déclencher des séismes à échéances régulières rapprochées.
Nos grands amis russes qui détenaient encore en 2005 15.000 armes atomiques rescapées des 45.000 (quarante cinq mille) de 1985 qui rouillent trop lentement, dans des dépôts mal sécurisés faute de personnel qualifié et de moyens, les confieraient à Gazprom. Ce stock que les Américains conscients du danger permanent rachètent progressivement pour en récupérer l’uranium pour leurs centrales atomiques, y suffirait pour un temps au moins.
F/ SOUTIRAGE & INJECTION RESEAU DU GAZ STOCKE
Peut-on imaginer d’Injecter sans traitement, avec remontée éventuelle dans le réseau international, un gaz qui aurait séjourné dans les poches en question et de ce fait vraisemblablement chargé déjà de quelques % de saumure ?
N’en résultera-t-il pas une corrosion sournoise et de ce fait dramatique des conduites du gazoduc ? Une protection électrostatique ou autre du réseau suffira-t-elle? Sur quelle distance ? A quel coût d’Installation et d’opération ?
Le danger ne sera-t-il pas permanent de fuite et d’incendie incontrôlable? Non seulement il faudrait dès les premiers accidents, en vertu du principe de précaution, remplacer le réseau international dans sa totalité - un chantier titanesque, car ce réseau est généralement enterré – et une interruption totale du service aux conséquences incalculables.
Le remplacer par des conduites en matériau inattaquable, mais lequel ? A quel prix ?
La corrosion ? Il convient d’observer à ce sujet l’état de l’oléoduc
TransAlaska dont le gouvernement US lui-même s’inquiète. Encore qu’il s’agisse de pétrole et non de gaz et d’une corrosion externe due au climat extrême, aisément repérable en temps utile par la surveillance terrestre et aérienne.
Une menace qui pèse lourd sur l’avenir de la riche et puissante BP.
Sans parler des accidents sibériens du même Gazprom que révèle tel réseau satellitaire, en dépit de la culture du silence héritée du régime soviétique.
Traiter le gaz à la sortie des poches, une autre usine assurément ? Et que fera-t-on des déchets ? Un terril dans nos Landes , une nouvelle dune qui ne pourrait être recouverte ? Natura 2000 s’en accommodera-t-il ?
Il est vrai qu’on a traité le gaz de Lacq : mais le soufre extrait était lui hautement commercialisable.
Ou bien creusera-t-on un grand trou au milieu du Marensin ? Mais que faire de la terre du trou : la mettre dans un nouveau trou etc. (Le sapeur Camember de Christophe mort en 1945, n’avait pas trouvé la solution) ?
Ou à défaut monter une autre dune en terril etc. etc. etc….
G/ GAZPROM POLITIQUE … LA GUERRE DU GAZ
Aujourd’hui ‘les divisions de l’Armée Rouge ne risquent pas de déferler sur les grandes plaines européennes’ (L’Economiste 15/12/2011)
Si la menace n’est plus militaire elle est aujourd’hui économique.
GAZPROM A LA CONQUETE DE LA PLANETE (Le Monde 11 juin 2008)
Gazprom détient déjà le pouvoir d’arrêter à leur convenance la fourniture de gaz à l’Europe, dont la France. Les Russes n’ont-ils pas récemment imposé leur volonté à l’Ukraine? Est-il sensé de les laisser contrôler, EDF ou pas, ne serait-ce qu’une partie des stockages d’énergie ‘gaz’ sur territoire français ? L’un des buts de ce stockage n’est-il pas de pouvoir parer telle ou telle pression étrangère, au moins le temps d’une négociation ?
Actionnaire à 85% l’Etat, responsable de la souveraineté française sur les Landes de Gascogne, partie intégrante du territoire français, a-t-il encore le contrôle d’EDF ?
H/ Quant aux Landes de Gascogne : au lieu de pomper en consommant une énergie considérable, gaz ou électricité, pourquoi ne pas embaucher tous les SHADOKS actuellement au chômage ?
Jacques Rouxel qui nous a
quittés en 2004 nous a laissé un message, merci à lui. Il a illustré à jamais les errements du système de pensée de nos sociétés modernes.
La télévision d’Etat s’honorerait à diffuser à une heure de grande écoute la série des 208 épisodes des SHADOKS de 1968 …… dans le cadre de l’éducation des petits et surtout des grands.
J/ ASPECT SOCIO-PSYCHOLOGIQUE
Accepter Gazprom serait introduire le
loup dans la bergerie. Or nos bergeries landaises n’en veulent décidément pas.
La colère et ‘Le Cri’ (Edward Munch, peintre norvégien 1893)
On est frappé par la distance entre les questions individuelles posées par quelques assistants et le dossier de présentation de l’équipe EDF, écrasant et savamment muet ou obscur sur la plupart des points-clé. On a bien là affaire à des ‘experts’ en présentation publique .
Comment comprendre un tel pourcentage parmi eux de femmes cautionnant ce projet ? La sagesse des femmes porteuses de ‘l’avenir de l’homme’ (Louis Aragon 1897-1982)
Jean Ferrat, né en 1930 n’équilibrerait-elle plus l’audace sans limite des hommes ?
K/ LA SAGESSE POPULAIRE, ‘ LE CRI’
Saumoduc de par ses conséquences dramatiques ne risquerait-il d’entrer dans la catégorie Crimes contre l’Humanité, passibles des Tribunaux Internationaux ?
Il ne peut s’agir de la France .
‘Il y a de l’eau dans le gaz’ (Claude Nougaro ‘Quand le jazz est là… )
GRAND MERCI A EDF D’AVOIR PENSE A NOUS
NOUS REFUSONS SAUMODUC POUR NOS ENFANTS
Merci de votre attention !
LE CRI 16 janvier 2012 [part 2]
L/ LE CHANTIER, NUISANCES ET DEGATS
Sur les 250 travailleurs annoncés par EDF combien seront des landais actuellement au chômage ?
Les entreprises de pose de canalisations, dont sans doute le spécialiste Entrepose, ne vont-elles pas amener leur matériel lourd et leurs conducteurs qualifiés : pelles hydrauliques, trancheuses, bulldozers, chargeurs, pipelayers, compresseurs, camions de
chantier (articulés ou pas), niveleuses, groupes électrogènes, motopompes, suivis des matériels spéciaux de travaux en mer et tout leur support logistique: pendant la réalisation des travaux peut-on escompter une quelconque embauche locale, même en CDD?
Où va-t-on loger décemment ces travailleurs ? en réquisitionnant des hôtels ? des campings ? éliminant ou décourageant pendant des années les touristes ?
des hommes venus d’ailleurs, parlant peu ou pas le français, de mœurs, coutumes et religions étrangères ? des hommes pour la plupart sans femmes ? ou dans le meilleur des cas avec femme et enfants, mais où mettra-t-on ceux-ci ? dans nos écoles, en surcharge quantitative et qualitative à tous points de vue pour le corps enseignant ?
Quid de l’insécurité, de jour comme de nuit, résultante ? La gendarmerie locale peut-elle envisager d’assumer la tâche ?
Leurs salaires, mis à part ceux des cadres, leur permettront-ils de s’adresser aux commerçants locaux ? et aux services ? ceci en lieu et place des touristes essentiels à l’économie locale ?
Et à la fin du chantier qui aura le courage de les renvoyer dans leur pays d’origine ? les entreprises ? et par quels moyens contraignants ?
Les landais les supporteront-ils, dans quelle mesure ? Les administrations locales, Mairies et services publics dont santé d’abord, entre autres ?
Quid des libertés, déplacements et transports en premier qu’ils seront en droit de revendiquer ?
CHANTIER DE TRAVAUX PUBLICS
Les Gens de la Côte savent-ils ce qu’ils vont avoir à vivre ces années-là : 2 ans – sinon 10 – quel que soit le souci du maître d’œuvre et des autorités locales de réduire, là où c’est possible, les nuisances majeures ?
A-t-on vraiment mesuré l’impact d’un chantier de cette taille et de cette durée :
- sur les infrastructures dont routes et chemins forestiers: mise en place des baraquements et de leurs équipements, transports lourds des matériels TP et de matériaux , des canalisations , et tous les transports associés à la construction et à l’opération des usines ?
A fin d’en économiser le transport que fera-t-on de la terre en excédent, sable et argile, après fermeture de la tranchée ? va-t-on l’épandre au plus près dans la forêt voisine, condamnant une superficie supplémentaire de végétation naturelle et ainsi les pins restants ? une décharge sauvage ?
Avec en outre la destruction de dunes si sensibles
Et qui reconstruira un réseau fragile ? qui paiera cette facture majeure: les Communes ou/et le Département , donc le contribuable ? grâce aux royalties promises par Saumoduc – mais combien et pendant combien de temps ?
- sur le mode de travail et de vie des landais
* circulation liée au chantier, en particulier de camions, bruit permanent dégagement de fumées diesel épaisses d’échappement des engins et poussières associées
* traversée inévitable des agglomérations
* insécurité résultante générale
Ne s’agit-il pas d’une transformation de l’environnement, profonde et durable même au-delà de 2020 ?
Mais où sont donc les retombées économiques ?
Que voilà bien un marché de dupes !
Pierre Senac – Paris le 18 février 2012