La stabilité des cavités salines

Le collectif a thématisé les risques techniques reliés à la stabilité des cavités salines depuis le débat public en hiver dernier. Entre autre nous avons fourni une collection de liens sur ce sujet notamment vers les études de l’INERIS dans la catégorie des liens : Infos techniques. Les articles ont été publiés sur ce site : voir ici , ici , ici et ici.
Pendant ce temps de nouveaux papiers scientifiques ont été publiés sur le sujet et présentés en automne 2012 à la conférence annuelle du SMRI (Solution Mining Research Institute), l’organisme international de recherche sur la technique de la construction et de l’utilisation industrielle des cavités salines.

Les deux études (en français) de Brouard Consulting publiées en 2012: «  Nouvelles problématiques posées par le cyclage thermo-mecanique en cavités salines » et
«  Effets mécaniques d’une détente dans une caverne de stockage de gaz »

Nous remercions Marie-Claire DUPOUY, géologue des Amis de la Terre, qui à créé un résumé bref de ces études:

EFFETS DU CYCLAGE THERMO-MECANIQUE EN CAVITES SALINES.

Le stockage de gaz en cavités salines est généralement à usage saisonnier (injection de gaz en été et soutirage en hiver) et subit donc un cycle/an. Actuellement, on se dirige vers une exploitation à plusieurs cycles par an, ce qui amène à s’interroger sur la stabilité de ces cavités : le sel est un matériau fluant et le gaz subit des variations de pression et de température non négligeables dans un court laps de temps.

Des expérimentations ont été réalisées en laboratoire ,ou en très petite cavité, pour évaluer l’intégrité des parois des cavités dans ces conditions. Par rapport à un cycle/an, l’exploitation pluricyclique :

  • multiplie par 5 la valeur des décompressions induites par les soutirages
  • induit une même variation de température mais sur une épaisseur 5 fois moindre, donc le gradient thermique est plus élevé
  • les échanges thermiques avec les parois ont moins de temps pour s’effectuer

Les études ont surtout porté sur les conséquences du soutirage de gaz : quand la pression diminue, la température diminue aussi. Le refroidissement des parois entraîne une traction sur environ 1 m, ce qui crée des microfractures car la résistance à la traction du sel est très faible. Les microfractures paraissent ne pas générer de l’écaillage, ce qui remettrait en cause la stabilité globale de la cavité ;
Cependant des expérimentation en milieu réel n’ont pas été réalisées, afin de valider, ou pas, les résultats précédents.

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A voir pour ceux qui s’intéressent à la technologie :
la bibliotheque des études de Brouard Consulting

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