EDF reste fidèle aux précédentes présentations, grâce à de longues démonstrations de leurs techniques de communication, pour lesquelles ils ont été formés :
- Un discours parsemé de propos démago où toutes actions critiquables se transforme en un coup de baguette magique en un avantage - ex.: « Afin de préserver les ressources en eau douce de la zone landaise, EDF prévoit l’implantation de canalisations permettant d’acheminer de l’eau de mer… » Alors que la réglementation actuelle ne leur permet pas de prendre de l’eau douce!
- Jouant tour à tour sur le fait qu’ils en sont au stade de projet et ne possèdent pas toutes les solutions techniques. Mais en contre parti nous devrions croire sur « Paroles » toutes leurs belles promesses concernant leur respect de l’environnement – ex: « … mais pourquoi vous inquiéter? Vous ne verrez rien, tout sera enterré et vous ne sentirez rien. » Quelqu’un réplique dans la salle : « Comme avec les fuites de réacteur nucléaire? »
- De graphiques incompréhensibles et inexpliqués – ex.: Camembert de répartition de leur production et classification des énergies renouvelables comme énergie primaire ???
- De vues d’artistes comme ils aiment à le souligner – ex.: Station de pompage derrière la dune. Pour un projet qui sera viable dans 20 ans, ils n’ont pas d’intérêts à employer des techniques modernes de mise en image, car avec un réalisme comme pour des jeux vidéos, leur projet ferait peur. Ils préfèrent une vision type LEGO et rappelle la volonté d’intégration et la discrétion des futurs aménagements.
- Dévoilant tout de même leur profil 100% industriel sans retenu et nous demandant de relativiser sur les impacts environnementaux. Lorsque nous leur parle de gaspillage de 400 millions de tonnes de saumure jeté à la mer, ils répliquent : « Là encore, ceci n’est qu’un projet, mais nous faisons appelle à la créativité de chacun d’entre vous pour proposer des idées sur le recyclage du saumure. » Sachant que chaque département en France en importe plusieurs milliers de tonnes de sel chaque hivers venant du Maroc, d’Espagne, d’Egypte et d’Australie. Ils n’ont pas pris la peine de traiter ce sujet avant de nous exposer le projet??? Ils préfère dépenser 300 millions d’euros pour le rejeter en mer.
- Ils avouent être limités à 1,5 km maximum sur des forages dirigés, mais pensent sans problème traverser l’Adour, les Barthes, l’arrière dune + dunes + plage à marée basse alors qu’ils ne connaissent pas les lieux en mouvement perpétuels (Pour référence, leur schéma de dune est disproportionné, pour qu’il soit valable il faudrait l’étirer de 2 fois et demi sur la largeur, sans compter leur variation marée haute et basse). Nous avons tous vu, à Soustons ou à Messanges, sortir en surface du sable de vielles chaudières en fonte issues d’épaves et pouvant peser plusieurs tonnes.
- Aux questions sur le circuit d’acheminement du gaz vers leurs réserves, et sur la comparaison avec les échecs de mise en place des pipelines de Mimizan et La Salie. Cuex-ci devaient également faire 1,5 km et ils n’y sont jamais arrivé. Ils se dérobent en disant qu’ils ne donneront pas d’avis sur d’autres entreprises partenaires.
- Pourtant ils disent que « pour ne pas perturber les activités touristiques, nous ne feront aucun travaux durant la période estivale. » Et lorsque vient la question: Mr, avait-vous déjà vu l’océan déchaîné comme lors de la tempête avec des vents de 200 km/h? Ils répondent: Ne vous inquiétez pas, nous ne ferons pas les travaux durant les périodes hivernales où les risques météorologiques sont élevés. »
La dernière question du débat porte sur le réel avantage de ce type de stockage qui permet à EDF (contrairement aux anciens types de stockage dans les couches aquifères au dessus des nappes phréatiques) de pouvoir à tout moment ouvrir une vanne et mettre en fonction une centrale thermique où ils le souhaitent.
Toujours le même principe, basé sur le faite de culpabiliser les gens sur leur propre consommation et justifiant ainsi leur « mission ». Ils jouent à tour de rôle la carte du qualitatif et celle de la rentabilité. Ils ne nous proposent rien d’autre que 2 tracés traversant des espaces naturels protégés, comptant ainsi sur la demande de projet d’utilité publique afin de traiter directement avec l’état. Pour EDF, ces débats semblent n’avoir pour seul but de ne pas trop soulever les foules afin de prouver dans quelques mois à nos dirigeants, que finalement cela ne nous dérange pas tellement.
Heureusement, certaines personnes se sont exprimées avec le cœur, d’autres ont tenté de se glisser dans les failles de leur projet, arrivant quelques fois à les déstabiliser. Il y a eu
- … des gens qui ne souhaitaient pas leur parler mais qui se sont adressés directement au public (évoquant notre communion avec la nature ou l’avenir de nos enfants).
- … des avis sans demande de réponses, et donc une impossibilité pour eux d’endormir le débat.
- … des rappels forts comme quoi nous sommes leurs clients et aussi leurs principales finances.
- … des menaces de changer de fournisseur électrique.
Tous les commentaires ont une valeur pour les débats et nous espérons voir une montée en puissance lors du prochain débat de Seignosse ce jeudi 15 á 20h00.
Exprimez-vous!
Nous avons un plan de développement durable du littoral en place depuis les années 80 et remis à jour en 2007. Celui-ci nous permet aujourd’hui d’avoir préservé l’espace naturel qui nous entoure.
On sais maintenant que nos plages et nos forets sont les plus grandes des richesses et que l’argent n’a jamais su et ne pourra jamais les remplacer.
Ensemble nous avons les moyens de choisir et de conserver notre environnement pour l’avenir et celui des générations futures.
Ludovic Théreau – Messanges le 9 décembre 2011