Le débat de Seignosse – 15 décembre 2011

Le ton est monté d’un cran dans ce débat. Autant par la qualité des questions posées par le public, que par sa réactivité face aux réponses du maître d’ouvrage.

Beaucoup de questions techniques qui tournaient essentiellement autour des rejets de sel dans l’océan, et de  la qualité technique du saumoduc. A ces questions le maître d’ouvrage a  répondu sans grande rigueur scientifique, et rien de ce qu’il a dit n’a été  de nature à satisfaire le public, qui jour après jour s’informe par d’autres canaux. Nous avons acquis  aujourd’hui la certitude que le projet n’a pas été assez étudié et qu’au moindre grain de sable qui coincera, ce sera la marée blanche et ses conséquences en mer, comme sur terre. Quelqu’un a même évoqué le principe de précaution.

Beaucoup de questions techniques donc, mais aussi beaucoup  d’avis sur le bien-fondé de cette politique énergétique et de nos modes de consommation. Des prises de positions très émotionnelles parfois (voir articles récents:  » la parole aux jeunes » et  » la seule question« ) mais dans lesquelles le public se retrouvait. Devant ce type de question, le maître d’ouvrage se retranche toujours derrière la même position :

« Nos choix et nos besoins énergétiques ont été décidé par la collectivité, par l’état et à travers le grenelle de l’environnement. Les objectifs sont simples : en 2020, 20 % d’énergie renouvelable, et 20 % d’émission de CO2 en moins. Ceci n’est pas une décision industrielle, fût-on  un  industriel public, c’est une décision prise par l’état français, donc par vous tous ici. Nous ne faisons que mettre en oeuvre la politique énergétique du pays : c’est notre travail »

C’est à travers ce type de réponse que l’on sent à quel point le politique et l’économique marchent main dans la main. Dans cette alliance, la démocratie n’est que le paravent de la dictature mondiale du marché. Cette dictature dégrade les valeurs réelles de notre environnement en sacrifiant à la  course aux profits.

L’après – débat s’est déroulé dehors sur le parking, avec une soupe offerte afin de resserrer les liens  autour de  ce qu’il convient d’appeler pour l’instant : un autre débat. Ce mouvement  qui se veut avant tout citoyen, a besoin de toutes les compétences pour faire face à ce géant qui frappe à notre porte.

Il faut  continuer à aller aux débats et se manifester. Encore deux rendez vous  après les fêtes de fin d’année, après quoi notre « contribution » devra être vue sous un autre angle.

Didier Bies – Messanges le 17 décembre 2011

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